J’ai été immédiatement séduit par le premier titre : "Sushi". Qu'est-ce que ça sonne bien... Et tout de suite ! C’est subtil, c’est super mélodique, c’est original… Impossible de passer à côté quand on l’écoute...
La chanson se déroule en toute fluidité. Elle continue à se construire pas à pas et parvient à se terminer dans une conclusion en parfait accord avec le début…
Le style de Cocoon ? Un folk léger et inspiré... et aussi un merveilleux duo entre deux voix : l'une féminine (Morgane Imbeaud), et l'autre masculine (Mark Daumail).
A mon avis, « Where the Oceans End » est leur meilleur disque, et ce n’est pas peu dire car tous leurs albums sont des réussites. Mais ici en particulier, ils sont vraiment au sommet de leur art... Ils alignent les compositions recherchées et délicates, tout en maintenant du début à la fin une profondeur et une intensité permanente...
Il n'y a pas de gros tube parmi les différentes pistes, mais on trouve par contre un opus d’une grande cohérence, qui forme un tout. Il n’est pas possible d’extraire les chansons de leur contexte. Il faut écouter le disque en entier et prendre le temps pour se l’approprier complètement.
La construction des morceaux est impériale : c’est travaillé tout en restant discret, c’est souvent truffé de détails, c’est entrainant, c’est intimiste… On est là en face d’un complexe processus de création ayant abouti à un immense recueil.
C'est tout simplement un album d’une rare élégance...
La clé de voûte, naturellement placée au beau milieu de tous les titres, est la chanson "Oh My God". Lorsqu’elle arrive... on le sent... on le sait... Sans s’en apercevoir, on monte le son à fond et on la laisse nous embaumer jusqu’à ce qu’elle nous inonde l’esprit définitivement...
L'album vient se conclure tout en douceur, petit à petit, avec "Dolphins", "Baby Seal", et enfin "In My Boat", en toute intimité.
C’est un profond apaisement qui vient conclure une inspiration débordante... Merci !