AC/DC

3,5 étoilesDirty Deeds Done Dirt Cheap
4 étoilesLet There Be Rock
4,5 étoilesHighway To Hell
5 étoilesBack In Black
3,5 étoilesBallbreaker

AC/DC
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Let There Be Rock

4 étoiles
AC/DC - Let There Be Rock

Hard Rock Blues

Chronique publiée en Septembre 2024


« Let There Be Rock » est sorti en plein milieu de la période Bon Scott, en 1977. AC/DC, déjà célèbre, aligne alors les grandes réussites... et le moins qu'on puisse dire est que ce « Let There Be Rock » en est une Sacrée, de grande réussite : tout simplement leur troisième meilleure de tous les temps. Elle renferme notamment quelques-uns de leurs plus grands classiques, très souvent repris en concert : la chanson éponyme bien sûr, mais aussi "Problem Child", "Hell Ain't a Bad Place to Be", et forcément "Whole Lotta Rosie"...
Par ailleurs, ce recueil très enflammé ne comporte aucune fausse note : que du bon, de l'excellent et une conclusion véritablement titanesque...

Les deux premiers morceaux, "Go Down" et "Dog Eat Dog", annoncent la couleur d'entrée. AC/DC fait du AC/DC, et le fait évidemment super bien. Ce ne sont pas les meilleurs titres, mais en introduction, c'est l'idéal : on se prend directement la haute tension en pleine figure, et on peut allégrement enquiller sur le reste !
On intègre également tout de suite une certitude : la guitare principale possède une Aura implacable, ses solos sont méga inspirés et son lien avec le reste du groupe est indéfectible...

...Et ce qu'on ressent sur ces premiers titres, on va le retrouver sur tout l'album. Non seulement les musiciens sont soudés par une complicité flagrante, mais en plus, ils assurent grave...
Bon Scott affiche sa gnaque d'enfer, Malcolm Young lâche ses rythmiques de manière effrénée... et alors Angus Young, lui, il atteint carrément l'état de grâce : c'est l'évidence la plus absolue...
Enfin... Retour sur Bon Scott... Putain, mais qu'est-ce qu'il envoie... Quelle pêche, quel charisme, quelle voix... Quelle joie de vivre... Respect Éternel...

On y retourne... Focus sur deux morceaux typiques : "Problem Child" et le très grand "Hell Ain't a Bad Place to Be".
Sur le premier, c'est reparti... Riff, chant, groupe, solo... Mais, à la fin, est-ce que c'est aussi simple que ça de faire de la Musique ? En tout cas, s'il y a un truc de clair, c'est que ça bourrine, en restant toujours hyper entraînant et hyper communicatif...
Quant au deuxième... Il est très souvent joué en Live, et il y a de quoi... Groove de malade, chanteur survolté, grattes au top... Que dire... C'est l'avant-dernier titre, et à ce moment de l'album, avec cette nouvelle dose d'électricité musicale, vous devriez être en pleine extase... Et pourtant... Et pourtant... Le meilleur est encore à venir, avec un énorme "Whole Lotta Rosie", que je détaillerai un peu après...

Avant ça, cap sur "Let There Be Rock", chanson qui mérite bien le détour car elle représente le tournant de cet album tout en lui donnant son âme : "Que le Rock Soit"... Ouais... Franchement, quelle plus belle démonstration pouvait-on apporter que celle-ci ? C'est l'image même de la magie d'AC/DC...
Le groupe part d'un riff de départ volontairement très Hard, pas vraiment marquant de prime abord, mais qui va comme souvent se transformer en quelque chose d'exceptionnel... Bon Scott commence son show, il en a pour un moment et il va s'en donner à coeur joie ! Faut dire qu'il implique au passage tout le monde, et qu'Angus montre toute sa maîtrise dans une oeuvre collective restée dans l'histoire...
La fin est carrément superbe... Bon et Angus s'envolent, mais le guitariste en particulier s'élève au firmament en exposant une partition parfaite...

Et puis... Passage obligé par "Overdose"... qui tient une place à part dans le disque... un instant plus subtil, plus fin... Une ambiance plus travaillée où le chanteur nous raconte son overdose à propos d'une fille, ce qui emmène le tout vers un terrain inhabituel, dans une quête un peu mystérieuse... En tout cas, une atmosphère fascinante correspondant bien au sujet et qui permet au groupe de révéler une nouvelle fois toutes ses qualités... Un super morceau !

Mais pourtant... La partie n'est pas finie... Car, si l'album est très très bon jusqu'ici, il s'apprête littéralement à entrer dans la quatrième dimension...
"Whole Lotta Rosie" déboule... Un des tous meilleurs titres d'AC/DC, et une performance effarante d'Angus Young, à la limite des possibilités humaines tout en déployant une harmonie de fou... Et c'est ça, la Clé ! L'extraordinaire guitariste démontre qu'il ne suffit pas d'être un Dieu de la six cordes : il faut aussi pouvoir en transmettre toute la noblesse et la mélodie sans virer à la démonstration technique inutile... Et Angus, c'est vraiment le maître en la matière : non seulement il nous livre ici une œuvre de malade mental, mais il garde en plus constamment l'essence absolue d'une musicalité sans faille...
Bref... Revenons au morceau... Il va raconter l'aventure de Bon Scott, plus que comblé manifestement, avec Rosie, une fille aux mensurations généreuses ("42-39-56" en pouces, soit 107-99-142 en cm et "19 stones", soit 121 kg).
A vrai dire, le début de ce morceau est assez classique... Jusqu'à ce que le chanteur annonce la taille hors norme de Rosie dans une explosion qui provoque l'extase collective... Il ne va plus se calmer, le groupe encore moins, et Angus, lui, entre en transe...
La Gibson SG crache le feu... Les étincelles n'en finissent plus de jaillir, en particulier dans la dernière partie, d'une envergure totalement ahurissante... Le guitariste livre un chef d'œuvre monumental, sorte d'héritage intemporel et inégalable... Une décharge tellement colossale, un coup de génie tellement phénoménal, qu'on ne peut que s'incliner et qu'il ne nous reste plus qu'à nous délecter de chacune des notes de cette conclusion absolument démoniaque...

TRACK LIST

  • 01. Go Down
  • 02. Dog Eat Dog
  • 03. Let There Be Rock
  • 04. Bad Boy Boogie
  • 05. Problem Child
  • 06. Overdose
  • 07. Hell Ain't a Bad Place to Be
  • 08. Whole Lotta Rosie