PINK FLOYD
A Saucerful Of Secrets
Atom Heart Mother
Meddle
Obscured by Clouds
The Dark Side Of The Moon
Wish You Were Here
Animals
The Wall
The Final Cut
A Momentary Laps Of Reason
The Division Bell
The Endless River
PINK FLOYD
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A Momentary Laps Of Reason
Rock Progressif
Chronique publiée en Décembre 2020
"A Momentary Laps of Reason" est le premier album de Pink Floyd sans Roger Waters. A l’issue d’une séparation du groupe assez moche, David Gilmour, qui souhaite relancer l’aventure, rappelle ses compères Nick Mason et Rick Wright même si celui-ci ne sera pas ici cité comme membre du groupe pour d’obscures raisons légales.
Gilmour privilégie la musicalité sur le concept-parolier cher à Waters. Et cela se ressent immédiatement. Il va de l’avant, il fait et perfectionne ce qu’il sait faire... Et c’est dans ces moments-là qu’on est souvent le meilleur. (Il faut bien dire que globalement je trouve que Waters est plutôt resté englué dans sa gloire passée...)
Alors, est-ce finalement un album de Gilmour plutôt que de Pink Floyd ? Pas tout à fait selon moi... Mais finalement, on s’en fout...
Quelques mots viennent immanquablement lors de l’écoute : apaisement, évasion, résolument planant en n’oubliant pas les sursauts punchy qui apportent le relief nécessaire.
Les pistes ont quelques sonorités "80ies"... Signe d’une bande qui vivait avec son époque et qui était tournée vers l’avenir.
Dès l’intro, belle et légère, on sait on où va... Et surtout on sait tout suite qui nous sert de guide... Le réussi "Learning to Fly" achève la rampe de lancement.
La première vraie surprise pour moi, c’est "One Slip", performance inattendue dans sa construction et dans sa cohérence. Prélude en sonorités télécommunicatrices et percussions Djembé... Puis c’est l’évidence : le collectif est toujours là ! Guitare, Batterie, Claviers... Ça envoie et c’est un bonheur !
Mais l’immanquable patte du maestro Gilmour surgit véritablement sur "On The Turning Away".
Il est là, avec nous... Il étincelle... Il nous observe calmement avec son regard complice en nous envoyant un nouveau morceau d’exception. La construction de la chanson et le style du solo final sont reconnaissables entre mille. Et c’est tout simplement splendide !
Dans la foulée, "Yet Another Movie" ne fait que confirmer l’entente retrouvée, le voyage et la communion avec l’auditeur.
Si "A New Machine part 1 ou 2", ne laisseront pas un grand souvenir, il y a coincé au milieu, le mélancolique "Terminal Frost" qui, lui, réussit à nous transporter. Les ambiances se parlent, se répondent, s’entremêlent, jusqu’à l’enivrement. J’aurais d’ailleurs aimé que le sommet de la première partie soit plus exploité...
"Sorrow", la grande partition finale, achève le disque de son chagrin qui appelle les esprits...
Une belle clôture envoutante pour un excellent disque.
Cet album aura essuyé les critiques à sa sortie...
Alors, c’est vrai qu’on n’atteint pas la profondeur lumineuse des plus belles réussites du groupe... ("du groupe", c’est-à-dire lorsqu’il était au complet...).
Mais il faut en fait prendre ce disque pour ce qu’il est : le début de l’ère post Waters... et un recueil qui tient parfaitement la route si on le remet dans un contexte général en le notant en absolu et pas en relatif par rapport aux chefs-d’œuvre de la bande...
On ressent bien que Waters n’est plus là. Le côté opéra tourmenté, déjanté voire malsain, est absent... Mais en contrepartie, on profite de l’habileté de Gilmour, la tête pensante mélodique, qui réussit à éclairer les compositions de toute sa classe. Le savoir encore présent au sein du nouveau Pink Floyd en est réconfortant... Et cette pensée va se répéter à chaque nouvel album, que ce soit en solo ou au sein du groupe.
TRACK LIST
- 01. Signs of Life
- 02. Learning to Fly
- 03. The Dogs of War
- 04. One Slip
- 05. On the Turning Away
- 06. Yet Another Movie
- 07. Round and Around
- 08. A New Machine (Part 1)
- 09. Terminal Frost
- 10. A New Machine (Part 2)
- 11. Sorrow